.png){kind=logo}
Dis- TRAFMAN, c'est quoi cette feuille de Ginkgo dans ton logo ?
- Blandine
- 16 juil. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 juil. 2024
Tu n'es pas le ou la seul(e) à nous poser cette question. Et bien c'est elle-même qui va te dire comment elle est arrivée là : "Je viens d'un arbre qui a commencé son voyage sur la Terre il y a plus de 270 millions d'années. J'ai traversé des éons, survivant à des événements cataclysmiques et à des changements climatiques drastiques. Oui, j'étais déjà là pour voir les dinosaures venir et disparaître. J'ai résisté à la glaciation et j'ai même survécu aux bombes d'Hiroshima et Nagasaki. Je suis un témoin de l'histoire de notre planète, un symbole de résilience et de longévité.
J'appartiens à une espèce unique et d'un seul genre, je n'ai aucun parent vivant proche. Je suis classée dans ma propre division, les Ginkgoaceae. Mon arbre peut atteindre jusqu'à 40 mètres de haut et vivre plus de 1000 ans.
Une légende japonaise raconte l'histoire qu'un des miens encore debout aujourd'hui, fut planté, en 1244, par le moine bouddhiste Dogen Zenji lorsqu'il fonda le Temple d'Eihei-ji (au Japon), l'un des deux temples principaux de la branche Soto du bouddhisme Zen ; "perdu au cœur d'une forêt de cèdres centenaires et de petites montagnes, [...] l'endroit rêvé pour [...] s’adonner à la méditation et à la pratique du Zazen".
J'aime cette idée de dimension spirituelle qui coule dans ma sève.
Mon nom viendrait du chinois yinxing’ – abricot d’argent , ou bien serait un dérivé du mot japonais "Gin Yyo" qui veut dire "patte de canard", allusion à ma forme unique en son genre, en éventail et fendue en deux lobes : "biloba" - mon 2ème nom, vient de là.
Le nom d'"arbre aux quarante écus", je le dois à la somme de 200 livres soit 40 écus d'or, déboursée par le botaniste français, M. de Pétingy pour se procurer cinq plants de ginkgo auprès d'un de ses confrères anglais. D'autres, m'appellent l'arbre aux 1000 écus. Quand l'automne venu, tu me vois, sur mon arbre, avec toutes les autres feuilles nous parer de jaune doré et glisser à ses pieds pour lui dresser un tapis d'or, tu comprends tout de suite que c'est un modeste euphémisme !
Je suis un symbole d'unité et de dualité, représentant la vigueur qu'apporte la combinaison d'idées apparemment opposées pour créer quelque chose de nouveau, d'innovant et de percutant.
Je suis l'emblème de la ville de Tokyo. Ma feuille apparaît stylisée pour former la lettre T de Tokyo. "Le vert vif symbolise la croissance, le charme et la tranquillité (!?) de cette ville." (2)
Les samouraïs me faisaient représenter sur la garde de leur sabre pour afficher leur loyauté. Ils m'ont aussi imitée pour leur coiffure en chonmage, que tu vois encore chez les sumo (3).
Je suis aussi une source de bienfaits pour ta santé. Les extraits de mes feuilles sont utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise depuis des milliers d'années. Ils sont réputés pour améliorer la mémoire et la concentration en participant à la bonne circulation du sang pour le système veineux et cérébral ; pour soulager les symptômes respiratoires de l'asthme et les épisodes allergiques. Je t'aide aussi à lutter contre le vieillissement. Mon arbre est incroyablement résistant aux maladies, aux insectes, au froid et au feu. Il est particulièrement tolérant à la pollution (ça aide par les temps qui courent ! ) et aux conditions environnementales difficiles (je t'ai dit même les radiations, c'est te dire ma persistance).
J'ai aussi inspiré des poètes. Johann Wolfgang von Goethe lui-même s'est laissé charmé et m' a dédié ces vers, intitulé "Ginkgo Biloba" (4) :
« La feuille de cet arbre, que l’Orient A mon jardin a confié, Donne à goûter un sens secret Que l’initié apprécie. Est-ce un seul être vivant, Qui en lui-même se sépare ? Est-ce deux êtres, qui si bien se cherchent Qu’on les croit ne faire qu’un. Pour répondre à cette question, Voilà que j’ai trouvé le sens juste, Ne sens tu pas à mes chants, Que je suis, et Un, et Double ? »
Ce n'est pas pour rien que je suis venue orner le logo de TRAFMAN ! Je me suis placée en apostrophe finale : fière d'apporter à toute l'équipe ma force et à ma résilience et avec, le souffle durable et innovant qui prend racine comme mon arbre dans la terre odorante et vivante ancestrale. Ca leur ancre bien les pieds dans le terrain ! Améliorer la qualité de vie dans & aux abords des chantiers, ça m'a tout de suite plu. J'ai tout de suite voulu qu'ils m'adoptent. En plus ça m'a donné une dimension tout autre de couvrir toute la chaîne d'approvisionnement. Ca m'a transportée direct !
A réaliser au quotidien, c'est d'autant plus facile & évident pour eux, parce que c'est dans leur nature ! "
Nos lecteurs ont aussi apprécié cet article :
Les Sources d'inspiration de cet article :
(1) https://ginkgopages.blogspot.com/ >> le blog d'un professeur d'Université (NL) fascinée
(3) Ibid. : ‘Ginkgo biloba’ de Goethe est publié en 1819 dans le ‘Divan occidental-oriental’. Goethe s’étonne de cette feuille bilobée qui symbolise l’unité et la dualité, un de ses thèmes préférés. Traduction de Claire Placial
Comentarios